Dossier Maurice Rollinat

 

MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE

Portrait de Maurice Rollinat par Catherine Réault-Crosnier.

 

L’Aurore

Mardi 27 octobre 1903

Page 1.

(Voir le texte d’origine sur Gallica.)

 

 

Échos

(…)

Maurice Rollinat.

Nous exprimions l’autre jour ici-même l’espoir de le revoir bientôt parmi nous.

Nous ne le reverrons plus.

Le poète est mort, hier matin, dans la maison de santé du docteur Moreau de Tours, à Ivry.

Il était âgé de cinquante ans.

C’est vers 1883 qu’un article d’Albert Wolff, dans le Figaro, le révéla au grand public.

Ses rondels funèbres : la Folie, le Mauvais Œil, les Yeux morts, le Rondeau du guillotiné, etc…, devinrent célèbres.

Cette gloire ne l’enivra pas.

Il a raconté un jour comment il était parti de Paris en plein succès, en pleine ivresse du triomphe, à la suite d’une soirée où il avait « chanté » ses vers, et où un haut dignitaire de l’Etat s’était approché de lui et lui avait dit :

– Vous devez être content de votre exhibition !…

Dans sa retraite, il composa depuis des œuvres d’un autre genre. Quelques-unes, la Nature, l’Abime, resteront

(…)

 

Remarques de Régis Crosnier :

– 1 – Ce texte est fortement inspiré de l’article « Nécrologie – Maurice Rollinat » paru dans Le Temps du 27 octobre 1903, page 3.

– 2 – Lorsque dans le premier paragraphe, le journaliste écrit « Nous exprimions l’autre jour ici-même », il fait référence à l’article « Maurice Rollinat » paru dans l’édition du 25 octobre 1903, page 1, rubrique « Échos ».

– 3 – Maurice Rollinat n’était pas « âgé de cinquante ans ». Né le 29 décembre 1846, il était donc dans sa cinquante-septième année.

– 3 – L’article d’Albert Wolff évoqué dans le cinquième paragraphe, est paru dans Le Figaro du jeudi 9 novembre 1882, page 1, sous le titre « Courrier de Paris », suite à la soirée chez Sarah Bernhardt du 5 novembre 1882.

– 4 – La réflexion « Vous devez être content de votre exhibition !… » est extraite de l’article d’Adolphe Brisson intitulé « Maurice Rollinat, pêcheur de truites » et publié dans Le Temps du 25 octobre 1899, page 2. Si cette remarque a pu concourir au départ de Maurice Rollinat de Paris, elle ne peut en être considérée comme la cause.